Petite revue à destination des nouveaux entrants sur les marchés de la santé et de la prévoyance collective quand aux différents types de contrats mis en oeuvre par les forces en présence pour gagner des parts de marché et avec quel succès...
C’est à ce jour la solution “top of mind” du service marketing qui souhaite attaquer une nouvelle branche. C’est celle qui est utilisée par les acteurs historiques du secteur pour adresser les besoins des branches (anciennement) captives.
Constituée de quelques niveaux de garanties linéaires dont un niveau censé coller aux attendus conventionnels, et quelques niveaux mieux couvrants permettant une montée en gamme, l’offre dédiée est relativement simple à construire, à marketer, à tarifer, à gérer.
Elle est également plutôt efficace commercialement :
Pour autant, cette solution n’est pas exempte de défauts :
En bref, une bonne solution pour qui veut se focaliser sur quelques branches, composées de cibles TPE PME, mais pas plus.
Ceux qui souhaitent voir plus large et pouvoir adresser un grand nombre de CCN sans se confronter à ces problématiques de “scalabilité” (les acteurs historiques challengés sur leurs zones de confort et désireux de gagner des parts de marché en dehors de ces zones ou les nouveaux entrant sur le marché par exemple) envisagent naturellement une autre solution : celle d’un contrat (linéaire ou modulaire) capable de s’adapter à plusieurs CCN.
Pour schématiser, c’est le jumeau d’un classique contrat individuel, avec ses formules 100%, 200%, 300%, 400%...
C’est simple, facile à prendre en main par les réseaux (une plaquette papier suffit), facile à comprendre par le prospect, facile à construire, à mettre en gestion…
...sauf que...
à moins de faire l’impasse sur la notion de conformité avec les attendus des branches ou de ne cibler que les TPE ou petites PME relevant de CCN sans accord santé/prévoyance, c’est l’échec commercial quasi assuré.
Et la raison est simple :
Les garanties minimales imposées par les CCN sont non linéaires (entendez par là que la plupart des accords ont chacun leurs propres petites ou grosses spécificités, avec des attentes de prises en charge très importantes portant sur quelques garanties bien spécifiques et toujours différentes de celles du voisin).
Pour y répondre de manière conforme avec une formule linéaire, le commercial devra proposer le premier niveau qui couvrira TOUTES les garanties exigées (y compris les attentes de très forts remboursements portant sur un nombre limité de garanties) et ce niveau, calé sur l’exigence maximale de l’accord couvrira trop les autres garanties.
Et cette sur-couverture entraînera automatiquement un sur-tarif. Et donc un mauvais positionnement concurrentiel. Et donc un échec commercial.
Ci après un schéma, centré sur la santé, le principe étant identique en prévoyance.
Dit autrement, celui qui prétendra gagner des parts de marché sur les CCN avec accords santé et/ou prévoyance avec ce type d’offres sera soit :
En bref, une solution pour qui veut se focaliser sur les TPE / PME relevant de CCN sans accord de santé et ou prévoyance.
Au premier abord, ils ont tous les défauts :
Pour autant, ce sont les seuls contrats permettant, s’ils sont bien construits, de pouvoir répondre de manière conforme aux attendus d’un maximum de CCN en limitant la surcouverture et donc la sur-tarification.
Ci après un schéma, centré sur la santé, le principe étant identique en prévoyance.
Ce sont également les seuls à pouvoir répondre aux souhaits de personnalisation des garanties des entreprises qui ont fait des garanties santé (et, dans une moindre mesure prévoyance) un des points forts de leur politique sociale.
Deux éléments apparaissent indispensables pour assurer le succès d’une telle offre :
Ajoutez à cela un tarification attractive, et une mise en gestion optimisée et vous vous retrouvez avec une arme commerciale redoutable.
En Bref, la Rolls pour adresser avec un seul contrat les entreprises relevant ou non de CCN avec accord santé et / ou prévoyance, et ce quelle que soit leur taille. Le top étant de pousser la modularité jusqu’au sur-mesure (Attention, un Outil d’Aide à la Vente permettant de combiner automatiquement les garanties en fonction de la CCN du client, est indispensable !).
Attention, LE contrat modulaire “idéal” n’existe pas ou plutôt, il dépend des objectifs commerciaux que se fixe l’acteur qui souhaite le commercialiser (mais aussi du savoir-faire de son gestionnaire de contrat, de ses actuaires …).
Pour faire simple :
La réponse à cette question dépend bien évidemment de la taille des entreprises ciblées (un courtier spécialisé sur les entreprises du SBF120 n’ayant probablement besoin que d’un contrat sur mesure).
Cela étant dit, pour les acteurs désireux de pouvoir équiper une large cible de TPE / PME, la bonne combinaison d’offre consiste probablement en :
Cela, bien sûr, en s’appuyant sur un bon outil d’aide à la vente, capable de guider le commercial vers la combinaison de modules de l’offre conforme aux exigences de la CCN du prospect, transformant ainsi les obligations conventionnelles du prospect en levier de vente entre les mains des commerciaux.
Rédigé par Julien Demerson, CEO de Profideo