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La TSCA va rebattre les cartes de l'assurance Emprunteur

La TSCA, Taxe Spéciale sur les Conventions d'Assurance. Derrière cet acronyme se cache une nouvelle manifestation de l’appétit insatiable de nos pouvoirs publics. A partir du mois de janvier 2019, cette taxe de 9% va désormais s'appliquer sur l'ensemble des cotisations des assurances de prêt alors que les cotisations décès, (soit 50% du total environ) en étaient jusqu'à présent exonérées.

Un coup dur pour les assureurs qui convoitaient les contrats en stock

La nouvelle est tombée il y a quelques mois à peine, venant frapper en plein élan les assureurs qui s’étaient lancés à l'attaque des contrats d'assurance de prêt souscrits il y a quelques années, directement auprès des banques. En effet, cette taxe ne trouve application que sur les nouveaux contrats. Autrement dit, elle épargne les contrats déjà souscrits et dont la remise en concurrence avait aiguisé les appétits de tous les assureurs, voire même avait fait éclore des start-ups dédiées (Wedoo par exemple).

Que restera-t-il de leur plan d'affaires lorsque les assurés, averses aux taxes comme la grande majorité des Français, comprendront que la souscription d'un nouveau contrat d'assurance de prêt les rend redevables de cette nouvelle taxe à laquelle ils échapperaient en conservant leur contrat actuel ? Il est fort probable qu’ils abandonnent leur intention première de souscrire un nouveau contrat. Même si, et c'est là tout le paradoxe, ils seraient probablement tout de même gagnants au bout du compte. Pour une part non négligeable d'entre eux les économies réalisées sur les cotisations viendraient plus que compenser cette taxe additionnelle.

On peut légitimement s'interroger sur cette nouvelle mesure des pouvoirs publics qui vient annuler les effets de la loi Bourquin, laquelle avait déjà peine à atteindre l'ampleur qu'on lui promettait (voir l’Etude Profideo à paraitre). Censée fluidifier la concurrence, cette mesure n'aura finalement eu comme conséquence que de réveiller les appétits de l'ogre public, laissant à l'agonie l'ambition initiale de "rendre du pouvoir d'achat aux français".

 

Une concurrence exacerbée sur les nouvelles affaires

Si elle rend plus compliquée l'attaque des anciens contrats, cette nouvelle taxe devrait en revanche accélérer la mise en concurrence des assurances de prêt à la souscription. En attirant une fois de plus l'attention des consommateurs sur le coût de ces produits d'assurance, cette taxe devrait amplifier un processus de mise en concurrence déjà bien engagé. Selon certains opérateurs, près de 40% des moins de 35 ans souscriraient désormais un contrat d’assurance de prêt individuel lors de la contraction d’un crédit, alors qu'ils n'étaient que 25% il y a 18 mois à peine. La tendance est donc très nette. Le marché de l'assurance de prêt devient de plus en plus concurrentiel, les assurés n'hésitant pas à réaliser plusieurs devis sur internet.

Comment répercuter la TSCA ?

L'ensemble de la profession va se trouver confronté à une question cornélienne: comment répercuter cette taxe sur les cotisations ? Peut-on simplement l'ajouter aux cotisations existantes dans un marché qui est devenu extrêmement concurrentiel ? Ou faut-il en prendre une partie en charge, au risque de rogner des marges déjà mises à mal ?

Chaque assureur va devoir très rapidement répondre à cette question au risque de ne plus être suffisamment compétitif et de voir ses taux de transformation s'effondrer. En 2016, déjà, un assuré qui mettait son assurance de prêt en concurrence consultait au moins deux offres alternatives dans la majorité des cas. Et cette tendance ne fait que s'accentuer.

Dans ce contexte, la décision stratégique de la répercussion de la TSCA aura un impact considérable sur la production de nouvelles affaires en 2019. Une solution d'attentisme peut évidemment paraitre séduisante : attendre que les leaders du marché aient fait le mouvement pour épouser la tendance et ne pas jouer la première carte. Sauf que la date d’exigibilité de la taxe est fixée au premier janvier 2019. La taxe sera alors due par les assureurs, tout décalage sur la répercussion revenant de fait à la prendre sur les marges. Une vision très claire du marché et des tarifs de référence sur les profils d’assurés les plus convoités sont plus que jamais une absolue nécessité.

 

Un accompagnement pour préserver la compétitivité

La meilleure solution pour répondre au plus tôt et au mieux à l’évolution du marché reste la réalisation d’une étude personnalisée ou d’un accompagnement expert. Afin d'aider les acteurs du marché à optimiser la répercussion de la taxe entre défense des marges et compétitivité concurrentielle, Profideo propose des modèles de données exclusifs pour suivre en temps réel la répercussion de la taxe chez les principaux opérateurs du marché et disposer des éclairages décisionnels indispensables.